Salle 4 – Présences discrètes, traces visibles

Salle 4

À la lisière du cadre, l’humain se fond dans le décor. Un pêcheur téléphone, des affiches se délitent, un groupe écoute, une bâche flotte. Présences furtives et signes précaires se mêlent aux lieux, entre effacement et persistance.
L’homme qui téléphone
L’homme qui téléphone
Sur la berge, un pêcheur tient son téléphone à l’oreille. Sa conversation invisible traverse le silence du paysage, reliant deux mondes distincts.
Affichage public
Affiches arrachées, leurs sens dissous, ne subsiste qu’une peau visuelle. Fragmentées par le temps, elles deviennent texture et signe, livrées au vent comme à l’oubli.
Vacances standard
Pont-promenade d’un bateau de croisière, passagers au repos au bord du fleuve
Sous l’ombre régulière des auvents, le repos prend la forme d’un rituel organisé. Une femme lit Van Gogh, contraste ironique : la peinture de la vie tourmentée face au confort aseptisé du tourisme fluvial.
Visite guidée
Touristes dispersés
Un groupe immobile, suspendu à une voix hors champ. Les regards convergent, mais le sujet reste invisible, hors de l’image.
Écran bleu
Plage animée
Une bâche suspendue flotte sur un mur effacé. Entre voile et écran, elle dissimule plus qu’elle ne révèle. La couleur pure interrompt le réel, transformant la ruine en surface abstraite, signe d’un provisoire qui dure.
« Ce que nous voyons disparaît déjà. »